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Mon Mulhouse la revue de presse
4 novembre 2009

La sûreté du réacteur EPR mise en cause

Le site de Flamanville, en France, où un réacteur nucléaire de troisième génération est en cours de construction.

AFP/JEAN-PAUL BARBIER

Le site de Flamanville, en France, où un réacteur nucléaire de troisième génération est en cours de construction.

La sûreté du réacteur EPR mise en cause
       

Le niveau de sûreté des systèmes de contrôle-commande, cerveau de l'EPR, avait déjà été mis en cause en avril par l'inspection des installations nucléaires britannique (NII).  La critique porte sur la trop grande interconnexion entre deux systèmes de contrôle, supposés être indépendants, l'un faisant fonctionner le réacteur et l'autre assurant sa sécurité.

"L'indépendance de ces systèmes est importante. En effet, si un système de sûreté est appelé à servir en cas de perte d'un système de contrôle, alors ces deux systèmes ne doivent pas faillir simultanément", soulignent lundi les autorités de sûreté du nucléaire française (ASN), britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK). En conséquence, les exploitants se voient demander "d'améliorer la conception initiale de l'EPR". "Il incombe aux exploitants et au fabricant Areva de répondre aux questions techniques soulevées par leurs autorités de sûreté", des solutions différentes pouvant être proposées par chaque exploitant "pour pallier la perte de systèmes de sûreté", selon la déclaration commune.

Dans une lettre adressée au directeur de l'ingénierie nucléaire à EDF, le directeur général de l'ASN, Jean-Christophe Niel, lui demande "d'examiner dès à présent des dispositions de conceptions différentes", car la "certitude d'aboutir in fine à une démonstration de sûreté acceptable fondée sur  l'architecture actuelle n'est pas acquise".  L'ASN relève que la "complexité" de cette architecture "rend difficile l'élaboration d'une démonstration de sûreté satisfaisante".

Pour le groupe Areva, "la sûreté du réacteur n'est pas mise en cause". Le groupe affirme soutenir "la démarche commune des autorités de sûreté nucléaire qui vont dans le sens d'une standardisation du contrôle-commande". La "renaissance du nucléaire est décapitée", s'est pour sa part réjoui le mouvement Sortir du nucléaire. Areva construit actuellement quatre EPR — une unité de 1 600 MW (mégawatts) à Olkiluoto (Finlande), une de 1 600 MW à Flamanville et deux de 1 600 MW chacune à Taishan (Chine) — et a engagé le 18 juin des négociations pour une centrale dans l'Ohio, aux Etats-Unis, qui constitue le huitième projet d'EPR dans le pays. Au total, vingt-trois réacteurs EPR sont en projet.

Destiné à devenir le premier réacteur EPR de troisième génération au monde, le réacteur d'Olkiluoto en Finlande, prévu initialement pour l'été 2009, accumule les retards et les dépassements de coûts. Son entrée en service pourrait être à nouveau retardée au-delà de juin 2012, a prévenu à la mi-octobre le commanditaire, TVO. Au Royaume-Uni, où les groupes français Areva et EDF se proposent de construire quatre réacteurs, leur sécurité avait été mise en cause dès le printemps par l'autorité britannique de régulation.

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